«J’ai exterminé toute la population turque…»
L’officier Dachnag, dans le rapport qu’il envoi de la région Beyazit-Varaam en 1920, raconte avec satisfaction leur façon d’agir dans cette région:
«J’ai exterminé toute la population turque dans Bachar-Gechar sans aucune exception…»
D’autre part, dans son rapport marqué «urgent» daté du 7 Novembre 1918, Le lieutenant colonel Melik Chahnazarov, de l’unité Dachnag Bach-Gyaminsk, informe une autre division arménienne que ses troupes ont bombardé tous les villages de cette région, capturé 30 villages turcs et demande la permission de bombarder les 29 villages non encore touchés. Cette unité dachnag qui obtient du quartier général cette autorisation, détruit une dizaine de villages dans la région de Bach-Gyarniusk extermine leurs habitants, jeunes gens, vieillards, enfants et se livre au pillage de leurs posessions. Le rapport du Lieutenant Colonel dachnag est conservé dans les archives état arméniens. 22
Le rapport publié par l’historien soviétique arménien Lalaian, d’abord dans les numéros 2-3 de sa revue Revolyutsionnoy Vostok puis dans le numéro 20 de Istoricheskie Zapisky, l’organe de l’Institut d’Histoire de l’Académie des Sciences de l’USSR est horrifiant. L’officier Dachnag, dans le rapport qu’il envoi de la ré-gion Beyazit-Varaam en 1920, raconte avec satisfaction leur façon d’agir dans cette région:
« J’ai exterminé toute la population turque dans Bachar-Gechar sans aucune exception. Dans certaines circonstances on a le sentiment qu’aucune cartouche ne devrait être gaspillée. Ainsi, la méthode la plus efficace qui doit être utilisée contre ces chiens est de rassembler tous les survivants des combats puis de les en-fouir dans de profonds fossés et de les écraser sous de lourdes roches, afin qu’ils n’occupent plus ce monde. J’ai rassemblé toutes les femmes et les enfants et je les ai enterrés dans ces fosses, les écrasant sous de lourdes pierres. » 23
Méthodes de pillage du Dachnag
Les unités dachnag appliquèrent les méthodes de pillage du moyen age et dévastèrent les villages. Par ces moyens, ils essayèrent de surmonter la crise financière subie par état arménien. Dans une lettre écrite par un fonctionnaire dachnag au chef du gouvernement, A. Ogandjanian, daté du 21 Juin, ce responsable se plaint du fait que les richesses qui devraient être remises au gouvernement sont détournés par des citoyens:
«Zanki-Bazar fut occupé par nos troupes. La région est si riche qu’elle pourrait suffire largement au paie-ment de nos dettes. Un pillage inimaginable a été commis ici. La farine, l’orge, le riz, tous les samovars, les tapis, tout l’argent et l’or ont été enlevés. Le ministre ne pouvait envoyer ici hier, seulement que deux fonctionnaires, sans l’accompagnement d’aucune force organisée. Des moyens financiers très considérables sont ainsi retirés de nos mains. » 24
Le rapport du fonctionnaire dach-nag qui voulait que les biens appartenant aux Turcs soient recueillis par le gouvernement, est conservé dans les archives état de l’Arménie. Un autre document important sur cette question est le rapport envoyé par le gouvernement de Kars à l’autorité centrale. Le gouverneur qui avait relaté les faits de l’extermination de la population kurde et de pillage de leurs biens, se plaint de ne pas être en mesure de recueillir tous ces avoirs dans les caisses de état. Le gouverneur précise que »cette région ou vivent les Turcs et les Kurdes est véritablement comme unique trésor. Mais malheureusement nous ne pouvons pas y établir une administration efficace. 25
Nous avons dans les mains un autre témoignage de pillage dans les numéros 105/1920 du quotidien Jogovurd. L’auteur d’un article écrit par Muradyan relate ses impressions de scènes de pillages ibis les villages azerbaïdjanais de la rive nord du Lac Gorchy avec une sorte d’admiration:
«Grèce aux travaux accomplis par notre gouvernement, la population de ces villages a été expulsée hors des frontières de notre nation. J’ai vu des villages abandonnés, avec seulement quelques chats et chiens qui aboyaient, surpris par un silence de mort. La population de ces villages a laissé une quantité considérable de patates, de blé, d’orge et de graines de semence. Le gouvernement peut retirer de ces villages plus de deux millions de puds de blé et un demi million de puds de patates. » 26
22 Archives d’état Arméniennes (Gosarhiv, Armenii) F67, f. 664, if 1-2 ci-té dans AA. Lalaian op. cité, p. 99 et autres.
23 Op. Cité, p. 101; A. Lalaian, «Kontrrevolyutsionniy ‘Dashnagsoutiun’ I Imperialisticheskaia Voyna 1914-1918 gg», p. 92 vd.
24 Ghosarhiv Armenii F.65, f. 116. If .96 cité par A.A. Lalaian, «Kontrrevoiyut-sionnaya Rol Parti Dashnagzoutiun», p. 100.
25 Gosarhiv Armenii P.67 f. 1769 If 25, cité dans ibid.
26 Jogovar, no. 105, 1920, cité dans op.cit., p. 100 et autres.
Le Parti Dachnag n’a plus rien à faire – 7
à suivre…
Le Parti Dachnag n’a plus rien à faire – archives
Bizim Anadolu / Notre Anatolie / Juin 2016
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